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La famille padma (lotus)
C’est le bouddha Amitabha enlaçant sa
parèdre Go Karmo. Son corps est rouge. L’Éveil
de cet aspect est la sagesse du discernement. La valeur de
chacun est appréciée et cela gagne en
luminosité de part et d’autre. S’instaure une
communication fluide, sans arrière pensée, et
une compassion joyeuse. L’aspect confus de “padma” se
caractérise par un attachement pathologique.
Cependant l’approche se fait avec précautions. Nous
ne tenons pas à nous exposer ni à entamer le
privilège de la sensation “ratna”. L’agrégat
perception n’établit pas une valorisation mais une
évaluation du rapport. L’expérience est
cataloguée et l’ego sauvegarde son centre en
s’identifiant à tout un registre de
caractères, de goûts et de
préférences. On consent le rapport à
l’autre parce que l’ego se découvre une nouvelle
satisfaction ; évoluer. L’attachement nous
entraîne alors vers toujours plus de discrimination.
Il est de plus en plus difficile de tout simplement
apprécier et donner, la seule préoccupation
étant d’attirer l’attention et de se satisfaire. Le
désir-attachement peut nous conduire à
l’excès dans l’avidité où il ne
s’établit plus du tout de valeurs aux choses comme
aux êtres. Le monde et les conditions
extérieures ne peuvent pas satisfaire ce
désir-attachement. Le monde est trop instable et les
conditions trop précaires. Nous avons vu que le
désir-attachement procède d’une
espérance, ce qui suppose une inflation de sens :
l’amour, le beau, le juste, le merveilleux… La peur d’en
rater entraîne l’attachement. Ce n’est pas tant le
désir lui-même qui produit l’insatisfaction
mais il se passe un instant où le désir
n’investit plus d’appréciation à l’autre et de
bienveillance. Pour se maintenir, l’ego doit se savoir
distinct et se sentir toujours être le maître de
ces actes, l’agent. |