Conjonction du Sahaja et MahamoudraTrois
co-émergences / quatre yogas
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Le mahasiddha Sahanapa
Le Mahasiddha Saraha (cf. Chant de Plénitude)
Le Mahasiddha Avadhutipa Maitripa voir : Enseignement du Sahaja Mahamoudra ; Les quatre Yogas du Mahamoudra Discours mental, imputation et élaboration
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Conjonction du Sahaja et du Mahamoudra Inspiration de Lama Shérab Namdreul (juillet 2013) Pour rappel, le credo du sahaja :
Apparence et vide
co-émergent.
Connaissance et vide
co-émergent.
Au contact d’apparence et
connaissance
Toute expérience est félicité vide. Hommage
En la certitude de la vue de
la co-émergence (sct. sahaja, tib. lèn tchik kyé pa),
je témoigne ma gratitude au Bouddha Sakyamouni.
En l’exigence du
raisonnement et de l’analyse, je m’en remets à Manjoushri,
nature vive de l’Intellect.
En assumant mon aspiration à
l’éveil, je donne sens aux instructions des lamas de toutes les lignées.
M’encourageant à l’émancipation, tous ces transmetteurs s’avèrent
indifférenciés du Lama Racine, nature du dharmakaya de mon propre esprit.
En la contemplation de la
nature co-émergente de l’esprit et des phénomènes, je rends hommage au Lignage naturel (tib. nèl gyu) des Mahasiddhas libres de toute obédience
d’École et de Pays.
En la volonté de conjoindre
expérience et vacuité
[1]
, j’honore
les efforts endurés par les Yogis qui éprouvèrent véritablement le sens des
enseignements et la véracité de la Vue sahaja.
Trois co-émergences / quatre
yogas
Il n’existe aucune méthode
qui puisse, par elle-même, nous éveiller à la nature des phénomènes et de l’esprit.
Cet éveil n’est possible qu’en joignant méthode et sagesse. La méthode nécessite la concentration qui est le point clef pour
établir l’enstase (sct. dyana, tib. samtèn).La
sagesse nécessite étude, réflexion et analyse pour concevoir correctement la Vue
sahaja. La méthode est semblable à un ouvrage et la sagesse est l’intelligence que
l’on investit dans l’accomplissement de cet ouvrage. Dans un premier temps, l’intelligence
s’évalue dans nos rapports avec la méthode. Ensuite, si nous sommes particulièrement
habiles et que nous comprenons la primauté de la sagesse alors tout peut être l’opportunité
d’une méthode.
Méthode : Par la force de la concentration
en la Vue sahaja, s’établit l’enstase (sct. dhyana, tib. samtèn) de la
cognition équanime en la vacance naturelle d’être sans projet de stabilité ou
crainte d’instabilité. Tout ce qui n’est pas cette équanimité est distraction.
Sagesse : Par l’intelligence de
joindre
[2]
concentration
et analyse sur le même point de Vue (tib. tsé tchik
[3]
), s’établit
l’évidence non-discursive discernant la co-émergence d’apparence/vide
[4]
. Tout ce qui n’est pas cette évidence est imputation (sct. vikalpa, tib. nam-tok).
Par la force des trois confiances acquises par les trois entraînements
[5]
, s’établit
le discernement (sct. prajña, tib. shérab) en la
co-émergence de science/vide
[6]
libre de toute
élaboration
[7]
.
Cette science (sct. jña,
tib. shé) relève de l’esprit même (sct. cittata,
tib. sèm nyi) sans plus aucune élaboration imaginaire
(tib. treu mè
[8]
).
En cette science, le seul
sens d’apparaître s’avère de saveur unique (tib. ro tchik
[9]
). Cette
intelligence du discernement nous est loisible depuis des temps sans
commencement. En dehors de ce discernement, il n’est pas d’autre félicité/vide qui
qui s’élève continûment au contact d’apparence et cognition
[10]
.
En vertu de la nature même
de tout avènement mental
[11]
, la co-émergence
de félicité-vide s’élève sans que soient dissociés méditant, médité et
méditation, ce qui peut être interprété comme « non-méditation »
(tib. gom mè
[12]
). Cette co-émergence
des trois modalités cognitives (sct. trimandala, tib. kyil khor soum) préside à
la nature toute ordinaire de la science (tib. ta mèl shé pa) qualifiée de "vajrasattva"
[13]
; pureté
primordiale et immuable.
Joindre dhyana (tib. samtèn)
et prajña (tib. shérab) est la seule
façon de réaliser le sahaja-mahamoudra, nature du mandala esprit/phénomène.
Notes
[1]
Cf. Les
quatre assurances (tib. teun pas chi) énoncées par la
Bouddha Shakyamouni qui nous garantissent de s’engager sur une voie d’émancipation
et d’éveil. ?
1) S’en remettre au sens des mots et non pas aux mots seuls. 2) S’en remettre à l’enseignement proposé et non pas en la personne enseignant. 3) S’en remettre à l’expérience et non pas à la croyance seule. 4) À toute expérience, s’en remettre à la vue de la vacuité. Cette quatrième garantie renferme toute la spécificité de la Vue bouddhique et aussi sa réponse pour une réalisation en toute circonstance, l’expérience pouvant être tout aussi bien celle de clarté que celle d’opacité, celle de félicité que celle d’attachement ou encore celle de bienveillance que celle de colère, etc. [2] Sct. yuganaddha, tib. zoung djouk. Cf. Yuganaddha Sutta [3] 1er Yoga du mahamoudra. [4] 1ère co-émergence de la Vue sahaja. [5] L’écoute, la réflexion et la méditation. [6] 2e co-émergence de la Vue sahaja [8] 2e Yoga du mahamoudra. [9] 3e Yoga du mahamoudra. [10] 3e co-émergence de la Vue sahaja [11] L’esprit (tib. sèm) et es avènements mentaux (tib. sèm djoung) en leur co-émergence semblable à l’océan et les vagues, forme l’agrégat samskara.. [12] 4e Yoga du mahamoudra. [13] Il ne faut pas considérer ici vajrasattva comme divinité tantrique mais comme une épithète de la nature de l'esprit.
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