Dans l'ensemble des véhicules (yana) et des traditions bouddhiques, nous disposons de nombreux enseignements et une myriade de pratiques toutes aussi inspirantes et vertueuses à l'Éveil, tout particulièrement dans le vajrayana qui rassemble les tantras, les yogas et les voies directes, il est fait référence à des divinités, à des mahasiddhas et à des vues philosophiques sophistiquées. Tout ceci, je le pratqiue avec inspiration et je l'enseigne avec certitude.

Maintenant, quand il m'est loisible de pratiquer ou d'enseigner ce "rituel de Shakyamouni" je ressens une sérénité, une sobriété, comme lorsque l'on rentre chez soi après un long voyage. En pratiquant la sadhana de Shakyamouni on revient à la source de l'enseignement et de celui qui l'énonça. À vrai dire, en dissipant tous les voiles qui recouvraient la bouddhéité de son esprit, Siddharhta Gautama démontra (siddhi) que la nature de notre propre esprit est bouddha, qu'il n'est pas d'autre bouddha que la nature de notre esprit et qu'il n'est pas d'autre refuge que cette nature de l'esprit.

Alors, en aspirant à l'Éveil, la nature ultime de l'esprit ; en s'appliquant au Dharma, la vue ultime des phénomènes et de l'esprit ; en s'inspirant de la Sangha, ceux qui  expérimentent ce qui est vertueux pour s'éveiller ; alors nous pouvons  prétendre être un héritier de Shakyamouni, celui qui accomplit la nature de son esprit.

Namo Gourou Shakya Munayé. Il est écrit dans le samadhi-râja-sutrâ que : « Devant celui qui, marchant ou assis, allongé ou debout, évoque la lune qu'est le boudda, l'instructeur se tient toujours présent et cet être atteindra l'immense nirvâna ». Et encore : « Son corps a l'apparence de l'or, de sorte que le protecteur du monde est beau sous tous les aspects. Concentrer son esprit sur un tel objet, représente la contemplation des bodisattvas ».

Lire : Hommage à Shakyamouni