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Qui fut Langri Thangpa ?
Au Tibet, Atisha composa un texte qui résume en trois niveaux tous les aspects extrêmement vastes de la doctrine constituant la voie de l’éveil : un enseignement pour les êtres de petite capacité, un autre pour les êtres de moyenne capacité et un troisième destiné aux êtres de capacité supérieure. Ce texte s’appelle la lampe de la voie vers l’éveil. Il le transmit oralement à son disciple Potowa et un disciple de celui-ci le coucha sur papier. Il s’agissait de Langri Thangpa.
Les huit stances
Pour pratiquer l’esprit d’éveil, nous avons ici un texte constitué de huit stances. Ce n’est pas beaucoup et, a priori, nous devrions être capables de les mémoriser et de les comprendre. Nous disposons donc sous une forme compacte d’une excellente méthode pour pratiquer la bodhicitta. Il existe d’innombrables voies particulières pour avancer dans l’esprit d’éveil mais en connaître un grand nombre n’est pas utile si nous ne les pratiquons pas. Ce qu’il nous faut, c’est en comprendre l’essentiel.
L’hommage introductif
La traduction du tibétain est la suivante : « Je me prosterne devant les sublimes lamas » ou « Hommage aux saints maîtres. ». C’est très direct et très simple. Pour ce qui est du sens de cette phrase, comme disait Jé Rinpoché, c’est-à-dire Tsongkhapa, toutes les qualités, tous les bienfaits du Dharma viennent de l’enseignement du maître ; c’est la source de l’esprit d’éveil et l’éveil lui-même peut être atteint à travers cela. Autrement dit, la voie entière du Dharma a pour source l’enseignement du maître.
Stance 1
tous les êtres animés me sont bien plus précieux
que le joyau magique exauçant les souhaits.
Avec l’intention d’accomplir leur bien suprême,
Puissé-je toujours les garder en mon cœur !
Cette première stance est vraiment orientée sur le fait d’avoir de l’affection envers tous les êtres : c’est l’esprit qui consiste à les chérir tous. le quatrain évoque l’amour pour les êtres mais il s’agit du grand amour, non pas de « l’amour étroit » qui consiste à regarder de manière égocentrique ce qui nous convient. Le grand amour est vaste, il embrasse tout.
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