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Patrul Rinpotché 

Patrul Orgyen Djikmé Tcheukyi Ouangpo (1808 - 1887) était une émanation de Shantidéva. IL naquit à Dzatchou Ka dans le nord du Tibet en l'année du dragon-terre du quatorzième cycle (1808). Il est l'un des plus illustres maîtres de l'école Nyingma et un fervent défenseur du mouvement impartial "Rimé".

Au XIXe siècle, l'école Guéloug accrut son pouvoir grâce aux croisades de missionnaires dans toutes les régions du Tibet. Avec la codification des manuels scolastiques une sorte de paralysie intellectuelle apparut. Les moines se concentrèrent sur l'application automatique des scénarios de débats scolastiques tels qu'ils étaient établis dans les manuels de leur école. La réfutation d'une doctrine, d'un maître ou d'une expérience mystique devint simplement un problème d'identification. Une fois "l'adversaire" identifié il suffisait de suivre les arguments de la réfutation tel qu'on les avait appris pendant sa période de formation. "L'adversaire" était perdu d'avance. Dans la lutte pour obtenir des mécènes et des disciples, de telles méthodes étaient utilisées sans scrupules pour convaincre les villageois de leur supériorité sur les religieux locaux. La tendance du mouvement "rimé" était le retour aux sources Indiennes pour éliminer ainsi les controverses qui apparurent dans les divers exégèses de ces textes, ce qui permit en outre de neutraliser la théorie qu'un "adversaire" pouvait être battu par son appartenance à tel ou tel camp. Ainsi de nombreux maîtres "rimé" refusaient d'être étiquetés.

Pour illustrer cette tendance, il existe une anecdote charmante de la rencontre de Patrul Rinpotché avec deux de ces dialecticiens. Un jour, lorsqu'il était en retraite quelques dialecticiens entrèrent dans sa grotte avec l'intention de l'attirer dans un débat sectaire. Ils étaient accompagnés par une grande foule constituée de quelques-uns de ses disciples et pour la plupart de villageois curieux. Patrul Rinpotché reçut ses visiteurs avec grâce et modestie. Afin de lancer la polémique, un des scolastiques demanda à Patrul Rinpotché de quelle affiliation religieuse il se revendiquait. On s'attendait à ce qu'il réponde qu'il était Nyingmapa. En fait il répondit qu'il était un disciple du Bouddha. Alors impatient d'établir ses liens avec l'école Nyingma son aspirant-adversaire lui demanda son nom de refuge et celui de son maître en pensant qu'il allait mentionner Djikmé Gyelwé Nyougou, le lama qui l'avait initié. A cette question Patrul Rinpotché répondit que le maître en qui il prenait refuge étaient les Trois Joyaux, c'est-à-dire le Bouddha, son enseignement et ses disciples . Cette réponse laissa ses adversaires sans prise pour un débat. Très frustré, le logicien lui demanda de révéler son "Sang Tsen" (nom secret), le nom donné lors d'une initiation ésotérique, en sachant très bien que ce nom allait permettre de l'identifier comme un Nyingmapa. Sans la moindre hésitation Patrul Rinpotché montra son sexe en disant que ceci était son "Sang Tsen" (marque secrète, synonyme de nom secret ) qui est également le mot honorifique pour pénis. La foule pouffa de rire. Le débat n'eut pas lieu et les dialec-ticiens partirent embarrassés.

 

Les propos vertueux au début, au milieu et à la fin.

Le Joyau du Coeur

de la véritable pratique

de la Vue, de la Méditation et de l'Action

 

Jadis, la conscience de notre esprit était seule.

Puis errante, poussée par le karma, elle prit naissance ici.

De nouveau, tel un poil retiré d'une motte de beurre,

Il nous faudra tout laisser et partir seul !

...

Ah ! Mon unique protecteur, trésor de compassion,

Lama-racine, protecteur Avalokita (tib. Tchenrézi),

L'essence de votre parole est le Dharma véritable des six syllabes .

A l'heure actuelle il n'y a pas d'autre espérance que vous.

...

Les apparences sont des illusions, elles n'ont aucune réalité.

Le samsara et le nirvana ne sont rien d'autre que des concepts.

Sachant que les pensées s'élèvent et se libèrent, on parachève les terres et les chemins.

En la quintessence des (quatre) modes de libération, récite les six syllabes.

...

Les six syllabes ont beau être un excellent Dharma,

Les réciter la bouche distraite, les yeux ailleurs, n'amènera aucun fruit.

S'accrocher au nombre de récitations témoigne d'un esprit étriqué.

En un point, regardant l'esprit, récite les six syllabes.

 

Les instructions à Kunzang Tcheugyel

 

En résumé, la Vue est de connaître la nature véritable.

La Méditation est de demeurer en celle-ci.

L'essentiel de l'Action consiste à préserver cette dernière en toutes circonstances.

Ainsi Vue, Méditation et Action sont indissociables

 

Apendice

Le mantra de six syllabes

et ses bienfaits

Mantra

Om Mani Padmé Houng

 

Jadis en présence de nombreux Bouddhas, le noble Avalokita (Lokesvara) fit le souhait de pouvoir faire mûrir et libérer, par divers moyens, les êtres du Pays des Neiges si difficiles à discipliner. Il émit le souhait que ces êtres puissent prendre refuge en les Rares et Sublimes et agir conformément au Saint Dharma. Avec la force de ses souhaits, Avalokita prit les habitants du Tibet pour objectif particulier de son activité.

Le coeur du Dharma du Tibet, c'est le mantra "mani" de six syllabes. Il est l'essence qui résume les quatre vingt quatre mille groupes de Dharma et la quintessence des cinq familles de Sougathas et de toutes les classes de tantras du Vajrayana. Il est la source de toutes les qualités et la racine de tous les accomplissements (siddhis).

 

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