J’honore le lama racine, nature ultime, coémergente et continue de l’esprit et des phénomènes qui dans l’inspiration contemplative prend les traits de Manjoushri, parole de jouvence qui expose sans laisser de plaie l’union de clarté-vacuité.

 

J’exalte, en le sain plaisir et le contentement joyeux d’aimer, le lama racine, émergence de Chakrasamvara qui se joue du désir insatiable en l’union de félicité-vacuité.

 

Je salue le lama racine qui se perpétue en la transmission ininterrompue des instructeurs qui savent unifier sagesse et méthode dans la considération de chacun.

 

Je respecte le lama racine qui habite le cœur plein de bonne volonté de la sangha qui, sans se jouer des personnes et des conventions, tente d’unifier vacuité et compassion.

 

Je reconnais le lama racine en la sincérité des êtres qui se débattent tant bien que mal dans leur vie pour un peu de bonheur.

 

Je reconnais en le colérique cette plaie qui sait plus que quiconque ce que doit être aimer.

 

Je reconnais en le perpétuel insatisfait cet espoir qui sait plus que quiconque ce que doit être donner.

 

Je reconnais en le stupide cette lueur native qui sait plus que quiconque ce que doit être réaliser.

 

Je reconnais en le suspicieux cet affrontement qui sait plus que quiconque ce que doit être s’arrêter.

 

Je reconnais en le vaniteux cette jouissance qui sait plus que quiconque ce que doit être respecter.