Si on établit des conditions favorables
(extérieures et intérieures), la vieillesse et
la mort peuvent être des moments
privilégiées à la pratique et
l'actualisation de l'éveil.
Dans les enseignements du Bouddha et tout
particulièrement dans ceux du vajrayana et du yoga,
nous disposons de pratique simple et profonde. En yoga
bouddhique, la vieillesse n'est pas considérée
strictement dans son aspect de
dégénérescence du corps. La vieillesse
entraîne un processus des cinq éléments
et de leur souffle particulièrement profitable pour
le méditant. La collaboration esprit -corps devient
plus subtile jusqu'à l'avènement crucial de
leur séparation qu'on nomme la mort. Avec les
habitudes de l'identification égocentrique, le
processus de résorbtion des cinq
éléments se traduit au moment de la mort par
des pathologies diverses, physiques et mentales ainsi que le
sentiment d'annihilation d'un moi réel qui
cautionneront la perception que la mort est réelle.
Avec l'habitude de la pratique, les cinq
éléments deviennent la base
privilégiée des expériences de
stabilité, félicité et
lucidité.
Par l'application des vertus morales, au moment de notre
mort, notre esprit peut connaître une stabilité
sereine, sans honte ni regret. Ce qui favorise une
renaissance supérieure.
Avec la foi déterminée et l'esprit
altruiste si nous aspirons à renaître dans un
paradis comme Déouatchen, nous nous libérons
du cycle des renaissances et depuis ce paradis nous avons la
possibilité de progresser juqu'au total éveil
et s'émaner pour leur bien parmi les
êtres.
Sur la base du développement des perfections de
Vertus ( les Six premières Paramitas) et
l'actualisation de la conduite (les quatre Paramitas de
l'activité), puis de l'expérience des
pratiques du Vajrayana, l'union (yoga) au processus des cinq
éléments et cinq agrégats nous permet
d'obtenir l'état de bouddha au moment de la
mort.
Extrait de Lama Shérab Namdreul
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Peinture
de Maud
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